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Nous sommes très heureux d'accueillir pour ce 14ème congrès International de Psychologie Sociale :
Réduire les inégalités scolaires dans une société inégale : Freins et leviers à la promotion de l’égalité en contexte éducatif.
Ces dernières années, beaucoup de recherches en éducation ont mis en évidence l’efficacité de certaines pratiques evidence-based pour améliorer la performance scolaire des élèves et parfois réduire les inégalités de performances qui existent entre élèves issus de milieux favorisés et défavorisés. Toutefois, l’implémentation de ces pratiques dans le quotidien de la classe se heurte à un certain nombre de freins. Pour comprendre ces freins, nous proposons de replacer l’Ecole dans le contexte dans lequel elle œuvre : la société dans son ensemble. En effet, à l’Ecole se joue une importante sélection, supposée méritocratique, qui in fine, tend à reproduire et légitimer les inégalités qui existent entre les groupes au sein de la société. Nous présenterons des études corrélationnelles et expérimentales qui permettent d’alimenter cette idée et d’illustrer ces freins ainsi que leurs sources et leurs conséquences sur la motivation des élèves.
Lundi 11 juillet, 13h00 - Amphi Deniges
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Émotions, production de sens et cohésion sociale : Les émotions au service de la culture
Au long de l'histoire de la pensée, les émotions ont été conçues en opposition à l'activité de l'intellect. Associées au concept grec de "pathos", elles étaient considérées comme des moments de dérèglement. Au siècle dernier encore, en sciences psychologiques, l'émotion était majoritairement définie comme "une perturbation affective au cours de laquelle l'organisme est momentanément coupé de l'action planifiée" (Pribram, 1967--à l'instar de nombreux autres auteurs). La pensée commune continue à concevoir les émotions comme des "tensions" que leur expression permettrait de "décharger". Mais dans les dernières décennies, de nombreuses voies de recherche contribuent à extirper l'examen scientifique de l'émotion de ces représentations anciennes chargées de valeurs. Dans cet exposé, nous évoquerons la contribution particulière de l'étude des conséquences psycho-sociales des épisodes émotionnels. On a démontré qu'une fois éprouvées, les émotions génèrent une cascade de faits psycho-sociaux : préoccupation mentale, travail cognitif, partage social et diffusion de l'épisode dans la collectivité. Selon les données, cette activité cognitive et sociale en aval de l'événement déclencheur alimente à la fois la production de sens et la cohésion sociale. Récemment, l'étude des émotions collectives est venue renforcer ce tableau. En stimulant la synchronisation sociale, les émotions assistent les individus et les groupes dans leurs efforts continus pour développer le meilleur alignement possible de leurs connaissances communes en vue des événements à venir.
Mardi 12 juillet, 16h30 - Amphi Deniges
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Approcher ou éviter des stimuli sociaux (ou non) ? Une approche de cognition incarnée
Comment les personnes réagissent-elles face à l’apparition d’un stimulus ? Un aspect important de ces réactions, d’un point de vue adaptatif, concerne l’implémentation de comportements d’approche ou d’évitement. Souvent, prendre trop de temps pour se décider pourrait être dangereux ou inefficace. Pour être adaptatif, un bon nombre de décisions d’approche ou d’évitement doivent donc être déclencher rapidement. Il semble raisonnable de se dire qu’un moyen de déclencher plus rapidement ces tendances à l’action serait de réactiver les comportements d’approche ou d’évitement adoptés par le passé vis-à-vis de ces stimuli. Dans cette présentation, nous adopterons un point de vue de cognition incarnée concernant la façon dont ces comportements passés pourraient être stockés en mémoire. Nous verrons que ce cadre théorique permet de comprendre certaines difficultés de réplication rapportées dans la littérature, mais également de faire des prédictions originales. Des applications avec différents types de stimuli notamment sociaux seront présentées.
Mercredi 13 juillet, 14h00 - Amphi Deniges
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